Inzu ya Bose : Un chemin en danger, une communauté mobilisée

L'accès à Inzu ya Bose se dégrade de jour en jour. 

Malgré nos efforts pour combler les trous avec des pierres, le chemin se transforme en un véritable ravin. L'eau provenant des maisons situées en amont, détournée de son cours naturel, est la source de cette dégradation. Décidé à trouver une solution durable et communautaire, je me suis rendu à la réunion des habitants du village de Remera jeudi dernier. Le problème du chemin a été discuté et une action collective a été décidée. 

Lundi matin, un comité et moi-même devions parcourir le chemin du début à la fin pour identifier les solutions possibles. Malheureusement, le chef de zone Michel a été contraint d'annuler sa participation à la dernière minute. Qu'à cela ne tienne, nous sommes partis sans lui. En remontant la colline, nous avons pu constater l'ampleur des dégâts. Le détournement de l'eau dans le champ de bananiers était flagrant. Mais plus haut encore, la situation était encore plus grave. 

Le ravin était immense, la terre meuble et sans rochers ne pouvant résister à l'érosion. L'eau provenant des toitures et des travaux ménagers des habitants aggravait la situation.

Des solutions ont été identifiées. Des trous seront creusés pour retenir l'eau à plusieurs endroits du chemin. De plus, les habitants seront encouragés à creuser des trous sur leurs propres parcelles pour retenir l'eau de leurs toitures. Les travaux seront réalisés par la communauté dans le cadre de l'Umuganda, un programme de travaux communautaires. 

Je continuerai à suivre le dossier de près afin que les travaux soient réalisés le plus rapidement possible avant l'arrivée de la saison des pluies, qui risque d'aggraver les dégâts.

Ce n'est qu'en unissant nos forces que nous pouvons sauver le chemin d'Inzu ya Bose.