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Par Sarahmoon le 28 Décembre 2020 à 08:55
Chères et chers amis sympathisants de Sarahmoon,
Chan est enfin arrivée au bout de la sécurisation du terrain de l'école Sarahmoon!
Le placement de garde fous métalliques le long de la rampe qui surplombe les deux bâtiments permet l'accueil de petits enfants possible, sans danger.
Et pas seulement eux, leurs familles aussi, rassemblées à l'entrée en un foule compacte.
Ils ont pris l'invitation de la maison sarahmoon pour tous au mot !
Chan presque seule face à une petite foule qui attend patiemment depuis 6h15 du matin.
Elle a tant d'amour à recevoir et à donner. N'est-ce pas pour cela qu'elle est venue ?
Aristide, le directeur, est malade, Modeste, nouvellement revenu pour aider, a dû s'absenter à Nyondo, il a trouvé du boulot ! Epiphanie est là, (si elle n'arrive pas trop en retard). Elle devient experte en pédagogie !
Les trois grandes valises bourrées de 23 kg de vêtements et de jouets amenées avec elle de Belgique il y a deux mois sont vides. Tant de besoins pressants ont déjà été comblés depuis.Qu'à cela ne tienne : les plats sont chargés de fruits bigarrés ! Mangues, bananes, mais, cannes à sucre !Ce seront les seuls cadeaux cette année, grâce à Irène Chalkia, une amie de Chan qui vend le matériel de son théâtre au profit de l'association Sarahmoon.
Et puis, le vrai Noël n'est-il pas dans les cœurs ?
Chez ces pauvres en tous cas oui, et c'est leur privilège précieux, enfantin, enviable, qu'ils soient petits ou grands.
Cette maison ouverte à tous est le plus beau cadeau de tous les Noëls fêtés à Gisenyi.
Mais l'association aussi a reçu son cadeau de Noël : la parcelle récemment acquise - hélas inutilisée en raison d'un refus du permis de bâtir une petite école selon nos projets et nos moyens restreints - vient de se vendre au prix que nous l'avions achetée il y a un an.
A une famille nombreuse dont le père et la mère sont originaires de la région et dont Dominique était dans la classe du papa de Sarahmoon ! Ils vivent en Belgique depuis 25 ans. Ils rêvent de revenir un jour sur leur terre natale, au bord du lac Kivu.
Nous le leur souhaitons de tout cœur.
Comme un papillon apparaît et disparaît en des mouvements pleins de fantaisie et d'imprévisibilité, ainsi va Sarahmoon en cette fin d'année 2020 SARAHMOON
C'est au milieu de tous ces gens, avec ses joies et ses peines, que Chan vous salue avec tendresse et vous souhaite un doux et heureux Noël. Freddy
Chanmoon**
Sarahmoon one love forever
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Par Sarahmoon le 27 Décembre 2020 à 17:17
Chères et chers sympathisants de Sarahmoon,
Chan est enfin arrivée au bout de la sécurisation du site de l'école Sarahmoon!
Le placement de garde fous métalliques le long de la rampe qui surplombe les deux bâtiments permet l'accueil de petits enfants possible sans danger.
Ils arrivent de partout en ce moment.
Et pas seulement eux, leurs familles aussi, rassemblées à l'entrée en un foule compacte.
Ils ont pris l'invitation de la maison sarahmoon pour tous au mot !
Chan presque seule face à une petite foule qui attend patiemment depuis 6h15 du matin.
Elle a tant d'amour à recevoir et à donner.
N'est-ce pas pour cela qu'elle est venue ?
Aristide, le directeur, est malade, Modeste, nouvellement revenu pour aider, a dû s'absenter à Nyondo, il a trouvé du boulot! Epiphanie est là, (si elle n'arrive pas trop en retard). Elle devient experte en pédagogie!
Les trois grandes valises bourrées de 23 kg de vêtements et de jouets amenées avec elle de Belgique il y a deux mois sont vides. Tant de besoins pressants ont déjà été comblés depuis lors.
Qu'à cela ne tienne : les plats sont chargés de fruits bigarrés
mangues, bananes, mais, cannes a sucre!
Ce seront les seuls cadeaux cette année, grâce à Irène Chalkia, une amie de Chan qui vend le matériel de son théâtre au profit de l'association Sarahmoon.
Et puis, le vrai Noël n'est-il pas dans les cœurs ?
Chez ces pauvres en tous cas oui, et c'est leur privilège précieux, enfantin, enviable, qu'ils soient petits ou grands.
Cette maison ouverte à tous est le plus beau cadeau de tous les Noëls fêtés à Gisenyi.
Mais l'association aussi a reçu son cadeau de Noël : la parcelle récemment acquise - hélas inutilisée en raison d'un refus du permis de bâtir une petite école selon nos projets et nos moyens restreints - vient de se vendre au prix que nous l'avions achetée il y a un an.
A une famille nombreuse dont le père et la mère sont originaires de la région et dont Dominique était dans la classe du papa de Sarahmoon ! Ils vivent en Belgique depuis 25 ans. Ils rêvent de revenir un jour sur leur terre natale, au bord du lac Kivu.
Nous le leur souhaitons de tout cœur.
Comme un papillon apparaît et disparaît en des mouvements pleins de fantaisie et d'imprévisibilité, ainsi va Sarahmoon en cette fin d'année 2020 ......
C'est au milieu de tous ces gens, avec ses joies et ses peines, que Chan vous salue avec tendresse et vous souhaite un doux et heureux Noël. Freddy
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Par Sarahmoon le 4 Décembre 2020 à 10:35
Nous savons bien nous-mêmes, dit mère Teresa, que ce que nous faisons n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan! Mais, si cette goutte n'était pas dans l'océan, elle manquerait!
Si nous n'avions pas nos écoles dans les villages pauvres, elles ne sont rien que des petites école maternelles où nous apprenons aux enfants à aimer le travail, l'ordre, le respect de l'autre, jouer, se tenir propre…..
Et si nous n'avions pas ces petites écoles, ces centaines d'enfants seraient laissés à la rue en attendant leurs 7 ans, pour entrer en primaire, ne sachant rien, même pas tenir un crayon, ni le nom des couleurs!
Nous avons le choix, soit entre les prendre et leur donner un tout petit peu, soit les laisser à la rue!
Il en va de même pour nos foyers de vulnérables, femmes seules avec de nombreux enfants!
Mama Gilbert, seule avec 2 enfants a recueilli 2 autres enfants dans la rue!
Si nous n'avions pas ces foyers, ces ateliers, celles que nous avons rencontrées, ramassées, seraient affamées, désœuvrées et à nouveau dans la rue, leurs enfants à voler sur le marché!
Je pense que ça valait la peine d'avoir cette aide, rien que pour ces quelques femmes, ces quelques enfants, afin qu'ils vivent leur enfance en beauté, leur vie en dignité, dans la paix de Dieu, dans ce pays ressuscité!
Et si notre œuvre peut porter des fruits, notre association SARAHMOON peut la faire vivre pour toujours au travers d'eux!
Comme des mères Teresa nous savons tous que pour tenir, il faut être tendre comme une mère et inaltérable comme le diamant!
Bébé d un mois, Cédric!
Comme il me revient cette phrase de Jésus-Christ qui dit "j'étais sans famille, j'étais nu, j'étais malade, j'étais sans logis et tu as fait cela pour moi!
C'est sûr, cette foi et en ces mots qu'est fondée toute notre association. La foi manque parce qu'il y a trop d'égoïsme et de recherche de gain pour soi. Pour que la foi soit vraie, il faut qu'elle soit généreuse.
L'amour et la foi montent ensemble, ils se complètent!
Et c'est sur ces mots que je tiens à vous remercier tous, pour tout ce que vous faites chaque minute, chaque seconde, chaque vêtement, chaque crayon, chaque don, chaque Bic, chaque gomme, chaque t-shirt, chaque chaussure, chaque euro, chaque mail, chaque mot, chaque encouragement, que notre travail dans notre association auprès des plus démunis, peut continuer, merci!
C' est être beau et s habiller, pour être bon à la rentrée!
AUJOURDHUI 4 DECEMBRE 69 ENFANTS DES COLLINES
SE SONT PRESENTES A LA MAISON POUR TOUS
POUR JOUER
ET DISTANCIATION LAVAGE DES MAINS HYGIENE ET PREVENTION
ET LUTTER CONTRE LA GALE...
et l'ignorance!
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Par Sarahmoon le 24 Novembre 2020 à 11:19Chers,
J'espère que votre santé va bien, ainsi que celle de vos proches.
Ici ça va.
Ma journée fut occupée à préparer la rentrée des classes des enfants, après 9 mois de confinement ! Les Maternelles les 1re et 2e 3eme primaires ce sera pour janvier.
J ai eu ah la là oui du pain sur la planche, sans rire et sans pain, *) pour que ces enfants puissent aller à l'école, car le covid-19, c du fil à retordre. Comme chez vous. C est source de déstabilisation, pour le moral, le mental, les personnes âgées. C est ici la pauvreté .....je m explique, Si chaque minute c essayer d être une personne positive. Et courageuse c sûr. Et c prier. Et c'est aussi faire des choix et s'engager, et rester fidèle et se sacrifier, essayer de se donner un peu plus quoiqu il arrive, advienne, lutter contre l adversité.....Comme un ami m'a écrit cette phrase et c vrai, merci du rappel...."Hier vous étiez nu et je vous ai habillé" et moi Dieu sait si Il m a revêtue de tant de grâces et rencontres bénéfiques!
Sans ma Sarahmoon ou avec elle, j avance toujours droite pour elle. Pour ses petits frères et soeurs rwandais. Des enfants comme les autres.
Aujourd'hui, veille de rentrée, la phrase est "Vous ne pouviez aller à l'école ou faisiez 24 km aller-retour à pieds pour pouvoir étudier, vous n'aviez pas de vêtements, de cahier, de bic, de souliers, de sac, d uniforme, et....Je vous ai aidés"
Depuis le matin je cherche des solutions pour trouver un chauffeur pour Moïse, fils d une mère de 8 enfants, seule, j ai même appeler le pasteur, il y a 10 minutes,il n'y a pas de chauffeur, le carburant est devenu trop cher!
Diane et Grâce
Et pour Grâce, orpheline de papa, empoisonné par sa propre famille, car il avait des propriétés !
Grâce vit chez sa grand-mère, et n'a rien pour pouvoir aller à l'école, c'est la fille la plus courageuse que j'ai jamais rencontrée, elle a 12 ans.
Diane 16 ans, elle entre en première secondaire, oui c'est tard... mais c'est mieux que rien, elle continue ses études en faisant 12 km jusqu'à la ville le matin à 5h, elle rentre tard le soir et refait 12 km sans avoir mangé. Pour étudier!
Érissa, 11 ans, enfant survolté, difficile, fils de Clémentine, seule avec 6 enfants, il promet d'être sage et de bien travailler dans notre petite maison pour tout et pour tous....
Aux filles, je parle de contraception, de faire des études et de bien travailler en venant chez nous rattraper leur retard les samedis!
Et en pensant à la justice comme moteur, motivation pour Grâce, qui un jour revendiquera les propriétés de son papa assassiné pour la voler, elle, sa fille adorée comme héritière...
Manu, 15 ans, était il y a 8 ans quand je suis arrivée ici, plus que délinquant, il volait sur les marchés pour subvenir à la nourriture de ses frères et sœurs, depuis il étudie bien, se concentre parle bien l'anglais, c est un beau grand jeune homme, il est transformé, par sa force de réussir, d'étudier.
Je ne peux tous les énumérer, on les connait tous à la télé ou au ciné ces petits guerriers guerrières qui n ont rien demandé de tel... .J ai plus le temps de bavarder tranquillement, l école Sarahmoon sera là pour les raccommoder...! Est- ce qu'on rêve, est-ce qu on est des tourneurs de moulin à vent? Je sais pas ...c la vie......
Mardi soir monsieur Bruno bénévole, me donne sa réponse s il reste et reprend le job qu Aristide ne veut plus, car il est à kibuye et veut devenir motard et gagner plus..
De l argent....Money....
What else?
Love....ChanMoon
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Par Sarahmoon le 10 Novembre 2020 à 13:54
Le papillon Sarahmoon et Chan volent encore et encore
Lorsqu’elle a appris la réouverture des écoles au Rwanda dans le courant du mois de novembre, Chan a décidé d’y retourner illico presto, dans une mission 12 hâtive, pour préparer ce qui ressemblera plus à une rentrée qu’à une reprise, après 8 mois de fermeture totale et dans un nouveau cadre.
L’année scolaire normale, qui s’étend habituellement de mi-janvier à mi-novembre, arrivera presqu’à sa fin au moment du retour des écoliers dans les classes. Afin de pouvoir obtenir l’agréation pour l’ouverture de l’école SARAHMOON, il fallait encore poursuivre et terminer les aménagements indispensables de la nouvelle implantation : clôtures de sécurisation, escaliers solides, fin des travaux d’aménagement des deux bâtiments.
Bien sûr la « Maison pour tous » à côté de l’école a déjà ouvert ses portes aux gens de tous âges qui s’étaient donné rendez-vous sur place pour accueillir Chan.
Joie des retrouvailles, malgré la brièveté de son absence. Même ravissement de tous face aux trésors déballés des trois grandes valises de 23kg chacune que Chan avait réussi à faire passer gratuitement en plaidant passionnément la cause de l’association au comptoir d’embarquement de son vol Rwandair.
Petite déception aussi devant un potager presqu’à l’abandon et devant certains défauts de construction des derniers travaux réalisés juste avant son départ du Rwanda ou en son absence.
Déception surtout devant la décision de Joseph B.de ne pas venir habiter à Rubona et de renoncer à l’achat de la parcelle inutilisée au bord de la route.
Heureusement, le fidèle entrepreneur Léonard a tenu ses promesses et payé sa dette en travaux dès l’arrivée de Chan. Il se sent, selon ses dires, le cœur plus léger d’avoir réparé ou amélioré ce qui n’allait pas : plafond branlant, cimentage du sol fissuré, barza (véranda) non peinte, etc.
Il faut bien se rendre à l’évidence : certaines choses ne bougent vraiment que si Chan est sur place. D’autres vont leur petit bonhomme de chemin : Aristide toujours fidèle au poste, au four et au moulin ; Peter, l' architecte artiste, Thomas, l’informaticien américain, qui viennent régulièrement peaufiner la décoration des murs ; Bosco, le meilleur zamu (gardien) ainsi qu’il le prétend, courageusement présent chaque nuit malgré l’isolement relatif de la parcelle sur la colline…
Il y a du neuf : un nouveau collaborateur belge, Michel Lebacq, aux multiples compétences pratiques dans la construction, la maintenance et le bricolage, se prépare à venir faire un séjour au Rwanda dès que la situation sanitaire le permettra, il essaie de piloter certains travaux par des contacts audio-visuels WhatsApp.
Epiphanie a accepté de revenir pour la reprise des classes. Chan avait dû la remercier en août en raison de la trop longue fermeture de l’école. Il y a aussi l’arrivée de Bruno, un cousin d’une ancienne élève de Chan à Gisenyi. Il est très organisé et pourra être utile dans la supervision rapprochée des travaux, Bruno, l’enseignant de l’anglais, très polyvalent !
Pour comprendre comment Chan a retrouvé du cœur à l’ouvrage, revenons un peu en arrière : le vernissage de l’exposition d’Orval fut une belle réussite, malgré la pandémie. Une quarantaine de personnes se sont retrouvées, par une belle journée automnale dans un cadre magnifique, pour admirer les œuvres de Frédéric Thiry et de Chan dans la crypte du musée.
Allocution de bienvenue du frère Xavier, moine responsable de l’accueil, traditionnelle et touchante introduction à l’action de l’Association par le p. Ugo, musique et chants d’ambiance à la guitare de Basile Dethier, vente des tableaux et de l’artisanat par sœur Jean-Baptiste, etc. Pour agrémenter le tout, bière et fromage d’Orval offerts par le sponsoring de l’abbaye.
Dans les jours suivants, retrouvailles émouvantes de Chan avec sa maman, à présent en maison de repos, après plus de 10 ans de distance et de silence, bientôt suivies d’une belle réconciliation avec d’autres membres de sa famille. « Ne t’en fais pas pour moi : va, continue le beau travail que tu as commencé au Rwanda, je suis fière de toi ! » lui a déclaré sa maman, pourtant si fragilisée par l’âge, la veille de son départ. A la Toussaint, la sœur de Chan et son mari sont allés nettoyer et fleurir la tombe de Sarah en son absence…
Comme pour prendre le relai, une femme vêtue d’un pagne blanc aux papillons roses attendait Chan sur le pas de sa porte à Gisenyi. Emerveillée, Chan lui a acheté le poisson du lac qu’elle vendait et a reçu en cadeau le pagne aux papillons. Les pauvres là-bas sont souvent un exemple d’amour et de générosité qui ouvre les cœurs à leur diapason.
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