• NEWSLETTER 6 de Bé!

    NEWSLETTER 6 de bernadette

                     Après notre première semaine de classe de vacances à Gisenyi, nous partons samedi, à moto, vers Kigufi, autre colline devant le lac où se trouve un monastère de bénédictines tenu par 5 religieuses; malheureusement la messe est déjà finie dans la chapelle (il n'est pourtant que 8h du matin). Nous profitons néanmoins d'un bon petit déjeuner naturel face aux arbres splendides. Mais à nouveau la pluie ne se fait pas attendre et il douche sans arrêt rendant impossible un retour à moto. Il nous est impossible aussi de nous promener dans ce magnifique décor naturel d'oiseaux et de flore ;  alors, nous rédigeons, dans le petit salon, la newsletter 5 !

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    à 12h30 nous participons à la prière des religieuses dans leur petite chapelle et nous dînons sur la barza avant de continuer notre travail de rédaction.

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     A 18h, il reste impossible de retourner à moto sur cette petite route boueuse ; le taxi appelé ne veut même pas venir nous chercher vu l'état des routes suite au déluge de toute la journée. Allons-nous devoir dormir ici ?? Par la grâce du ciel, sœur Beata rentre justement de la ville. Le chauffeur de son taxi est devant la porte et il accepte de nous ramener. Mais quelle route, aussi glissante que le verglas ! Heureusement qu'on ne croise aucun véhicule sinon c'est l’embourbement garanti dans les ornières profondes des travaux de la route. 

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     Nos dernières semaines ont été ardues et mouvementées en raison du problème du bâtiment de l'école. Rappelez-vous, le bâtiment a été vendu à notre insu en mai dernier. Pour éviter les relations avec un proprio fantôme car jamais vu, nous avions envisagé d'acheter une maison : beaucoup de recherche, des contacts avec des proprios de maison ou de parcelles, des infos auprès d'amis du terroir compétents, des renseignements auprès de divers bureaux administratifs et finalement, après beaucoup de hauts et de bas, nous renonçons à l'achat avec l'accord de notre CA en Belgique. La rentrée scolaire prochaine aura donc lieu à la maison des fleurs face au lac, en location encore un an pour un loyer augmenté de 50%. Dès lors, branle-bas de combat pour préparer les classes et nettoyer le matériel. Aristide tend une bâche qui était tombée et répare, Vestine nettoie, Antoinette frotte les tapis, Patricia et Epiphanie époussettent et rangent en cœur et en duo, Bernadette trie et reconstitue jeux et puzzles, Chan "montessorise" et améliore la décoration des murs ... et Mélissa câline et dessine... 

     

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    ... Jusqu'à la visite mercredi matin de Jean de Dieu, pasteur pentecôtiste, à l'école pour parler du transport scolaire de son fils avec Moïse vers Guisenyi-ville à l'école privée car le chauffeur de l'année dernière arrive souvent en retard et transporte parfois plus de 14 enfants.

    NEWSLETTER 6 de bernadetteLe pasteur s' inquiète du danger encouru par les enfants, ...  et nous en arrivons à parler de l'école : il la trouve d'excellence, indispensable dans son quartier. Pour en parler, nous convenons de nous retrouver le soir-même chez lui où nous avons été chaleureusement accueillies par sa femme Rebecca et ses enfants qui nous invitent même à souper. Le pasteur va demander à un ami de prospecter sur les terrains et maisons à vendre. 

     

     Le lendemain à la première heure, il nous emmène avec son ami Antoine pour voir diverses parcelles dans Rambo et Rubona. Antoine ira interroger les propriétaires sans dire que ce sont des musungus (des blancs) qui cherchent car les prix seraient d'office surfaits ! Nous pensons que peut-être notre nouveau propriétaire serait intéressé à revendre rapidement ?Après infos, ce serait 80.000 euros = OUPS !

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    Le pasteur propose de rencontrer ce propriétaire à Kigali samedi après-midi pour négocier le prix. Ce n'est qu'en toute fin de journée qu'il nous appelle pour nous dire le résultat de sa rencontre : proprio accepte de diminuer le prix à 70,000 € avec l'exigence de lui céder une bande de 4 m de large sur toute la profondeur du terrain pour faire une route vers sa parcelle supérieure ; cette bande représente une large partie de la plaine de jeux des enfants ! donc impensable. De toute façon, c'est trop cher pour nous.

     

    Nous lui montrons la photo d'une maison en haut de la colline que nous avions repérée lors de notre recherche quand je suis arrivée et qui dispose d'un grand terrain pour la cour de récréation. Le pasteur connaît la famille propriétaire et va s'informer de son intention. Lundi soir, il vient nous informer que le grand frère est d'accord de vendre et qu'il fixera le prix après contact avec ses frères et soeurs : ça pourrait être 25.000 €. Mardi  matin, au moment de notre départ vers Kigali pour mon retour, le pasteur vient nous annoncer la bonne nouvelle de l'accord de vente pour 24.000 euros.

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    Mais il faut payer cash : 4.000 ce mardi-même comme acompte et le solde 20.000 vendredi. C'est à prendre ou à laisser car il y a un autre amateur pour 25.000. Nous versons en urgence les 4.000, par précaution sur le compte du pasteur avec document signé et cherchons avec Freddy la façon d'acheminer le solde de la Belgique. Freddy est d'accord de revenir au Rwanda mais il ne peut transporter que 9.999 € maximum, donc nous devons chercher différentes formules de transferts rapides entre comptes mais on est confrontés à des tas de tracasseries bancaires aussi bien au Rwanda qu'en Belgique. Le contrat d'achat doit être signé le vendredi 6 décembre contre paiement cash des 24.000 euros. Suspens : aurons-nous la somme ? 

     

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                Comme à Nyagahanga expliqué dans une newsletter précédente, les activités de l'association ici à Gisenyi, déborde souvent de sa mission scolaire vers de l'aide sociale.  

    Ce mercredi, nous recevons Clémentine, la maman d'Erissa suite au problème de violence et d'impertinence de son fils la veille. Interrogé mardi, il avait avoué ne pas avoir déjeuné (sa maman était partie vendre quelques poissons au marché) et n'avoir mangé qu'un bol de riz la veille au soir. Il avait dévoré, près de nous, tartines, fruits, chicorée, et semblait se porter mieux ensuite.

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    La maman nous confie sa situation seule avec 5 enfants et un 6ème à venir – le père est parti à Goma où il a une autre femme. Elle se débrouille comme elle peut pour nourrir ses enfants mais c'est difficile en ne vendant que quelques poissons ! L'Asel va l'aider en lui donnant chaque jour un sac de légumes et/ou fruits d'une valeur de 1 € et un pot d'ingrédients pour confectionner la bouillie du matin (maïs, sorgho, soja) ainsi qu'en lui achetant 3 poules pour avoir des oeufs ; elle pourra ainsi rester davantage auprès de ses enfants et vivre sa grossesse calmement. Nous allons aussi leur acheter des matelas. Nous remettons à Erissa un sachet de graines diverses à planter dans leur petit jardin (il aime le travail manuel). La petite fille Benit viendra à notre maternelle sans minerval et Erissa qui a de gros problèmes d'apprentissage scolaire viendra en remédiation ici les matinées où il n'a pas ses cours en primaire (qui sont dispensés soit am, soit pm). Pour qu'il ne se sente pas dévalorisé, il sera appelé « stagiaire » mais il bénéficiera des cours des plus grands. 

    Vestine, la maman vivant seule avec 7 enfants bénéficie de la même aide alimentaire quotidienne. Elle est engagée quelques heures par jour pour faire le ménage de l'école. 

    Une autre famille est aussi aidée socialement. Antoinette, mère seule avec 5 enfants. Après être allée rejoindre son mari en Ouganda, elle s'est sentie de trop dans la vie de son mari vivant avec 2 autres femmes et enfants. Nous l'aidons pour payer son loyer de 8€ par mois et nous lui octroyons un micro-crédit pour commencer un petit commerce de fruits et légumes : achat d'une bassine + cotisation à la coopérative + premier achat des produits. Cette première vente devrait lui permettre de s'autofinancer pour la suite. 

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                La classe de vacances se poursuit chaque matin avec plus de 100 enfants enthousiastes bien avant 8h; nous sommes obligés de fermer la grille pour ne pas être complètement submergés. Outre les jeux de ballon, de bac à sable, raquette, et jeux d'eau, chaque semaine ils partent une ou deux fois à la découverte de leur environnement: visite des sources de l'eau chaude (les volcans sont proches), port de pêche où les pêcheurs leur racontent leur vie, carrière de gravier, plantation de café, ... Certains jours, ils reçoivent une collation : canne à sucre, crêpe ou beignet faits au village, ou ananas, papaye, mangue, magnifiques fruits du pays.

    Et tous les jours, des chants et des danses endiablées.

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    Je leur même appris « dans sa maison un grand cerf » avec les gestes.   

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    Et ce vendredi, les enfants les plus pauvres sont rhabillés grâce à un don de magnifiques vêtements et chaussures, certains de la tête aux pieds. C'est au cours de cet habillage que nous découvrons à la cheville d'une fillette une plaie ouverte infectée,  de la grosseur d'un euro ; si nous ne la conduisons pas au dispensaire, elle risque que l'infection s'étende à toute la jambe ; le docteur la désinfecte et prescrit un traitement d'antibiotiques. 

     

    L'après-midi, c'est la bibliothèque qui va recevoir nos soins : époussetage, triage par thèmes, reconstitution de certains livres, réparation des reliures d'autres.

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     La fin de semaine est assez dure point de vue de notre moral et de notre confort car la saleté aussi bien dans l'école que dans notre chambre où nous n'avons pas d'eau depuis 3 jours devient intenable. Nous partons à moto vers Kigufi pour trouver refuge au monastère mais toutes les chambres sont occupées : pas de place pour nous. Dépitées,  nous décidons d'aller à Kibuye, le plus proche accueil peu cher. Mais la nuit est tombée et il faut 3h de route dans les montagnes ... Puis, nous nous souvenons qu'un hôtel de la côte propose des lits dans un dortoir de 14 ou 16 lits pour des randonneurs ou cyclistes.

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    Ouf, là, il y a de la place pour nous. Le grand dortoir super bien décoré est pour nous 2 seulement avec bonne douche chaude et des draps frais impeccables. Nous passons là une soirée relax, soulagées, propres, et nous nous endormons comme des loirs. Le petit-déjeuner servi en plein soleil – chose rare ces temps-ci - nous requinque. Nous décidons de rester ici. Puis, nouveau rebondissement ;  l'hôtelier de notre petite maison d'hôtes s'excuse par téléphone et nous promet que tout est arrangé. Nous sommes sceptiques mais nous acceptons d'aller voir et en effet, la douche est puissante et chaude ...  mais que se passe-t-il ?  faut-il toujours se fâcher et mettre la pression pour être dignement servies ?

      

                Mais que dire de lundi après-midi où nous sommes appelées d'urgence car 2 de nos garçons viennent d'avoir un accident de vélo. Chantal soigne les égratignures de Moïse. Cependant, Erissa, plus gravement atteint a dû être transporté au dispensaire. Je me précipite là-bas. Erissa est dans la salle de soins et sa maman qui a déjà été appelée, est auprès de lui. Mais tout le monde est inquiet ici car l'enfant ne pouvait plus marcher et avait une grosse plaie à la tête. L'attente est longue et enfin, je vois Erissa sortir sur ses 2 jambes ; il a de gros pansements aux 2 genoux et aux 2 coudes ainsi qu'un énorme sur le crâne. Il a l'air sonné ! Le docteur me rassure : Erissa n'a pas perdu connaissance et n'a pas de commotion cérébrale. Mais il a besoin d'antidouleurs, d'antibiotiques et de repos. L’association va payer les frais. Ils s'en sortent bien tous les 2 car ça aurait pu être beaucoup plus grave : ils roulaient à 2 sur le vélo et ont voulu éviter une voiture : chute !

      

     

                Belle visite imprévue lundi matin d'un musicien âgé avec instrument typique ancestral. Il chante et fait danser tous les enfants et les grands.

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                Mardi 3/12, sur la route du retour vers Kigali, nous allons voir une des autres écoles aidées par l'association, à Rwaza, la première ou deuxième paroisse créée au Rwanda par les missionnaires. Le site est magnifique dans cette région de montagnes toute proche des volcans. Que des bâtiments paroissiaux et des bâtiments scolaires en pleine nature. Nous rencontrons un des prêtres mais pas d'enseignants, vacances obligent !

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                Jeudi 5, Bye bye Rwanda ! A Zaventem, Freddy m'attend pour emporter la valise d'artisanat de l'atelier des femmes que je rapporte. Merci à tous !

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    Pas de tout repos cette mission 10 ! Mais palpitante avec son lot quotidien de rebondissements de tout genre.

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    Pas de grand soleil non plus : de la pluie chaque jour – parfois même de gros orages et leurs pluies diluviennes ! Mais que le Kivu est beau les soirs d'orage lorsque les éclairs zèbrent le ciel au-dessus du lac parsemé des loupiotes des bateaux de pêche. NEWSLETTER 6 de bernadette 

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    NEWSLETTER 6 de bernadette LE SERPENT D'ENFANTS!!!!

     

     

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