-
NEWS LETTER 5...
News Letter 5
Le 14 novembre, Freddy envolé, nous partons vers le centre de Kigali pour l’achat des ballons promis à Jean d’Amour pour ses clubs de jeunes à Nyagahanga, pour Fabrice et pour l’école de Giseny, l’achat d’ardoises pour nos écoles ! Et le change de nos euros en frw. Mais surtout Moise découvre pour la première fois la ville de Kigali
Une idée de bien-être nous envahit après nos journées dans la boue : nous savourons un délicieux smoothie, le plein de vitamines et nous nous offrons une petite pédicure et manucure pour 4 euros !
C’est aussi un salon de coiffure congolais et tout à coup, une femme vient accrocher une tresse aux cheveux de Chan ; la tentation d’arborer une coiffure africaine la saisit et elle accepte ! A peine évoqué, 4 femmes s’occupent de la tête de Chan ! L’adage « il faut souffrir pour être belle » n’est pas un vain mot et après beaucoup de patience, le résultat est spectaculaire :
la voilà devenue encore plus rwandaise qu’elle ne l’est dans son cœur !
Moise qui nous accompagne toujours se prête aussi aux soins de ses cheveux, ses pieds, ses mains..et son ventre!
La fin de journée est consacrée aux dernières valises d’artisanat que nous emporterons chacune à notre retour et que nous laissons en dépôt au Foyer de Bonne Espérance.
Rendez-vous est pris avec le chauffeur Jean-Marie pour notre trajet vendredi vers Gisenyi. Il accepte de faire un arrêt à Cecydar, pour une visite bien triste…..Pour nos fidèles lecteurs, rappelez-vous la longue histoire de Fabrice, enfant de 9 ans, sauvé de la rue où il vivait depuis 3 ans, l’an dernier par l’association. Il a été hébergé dans ce foyer d’accueil pour enfants des rues pendant 9 mois. Le foyer a retrouvé sa maman et a effectué tout un travail de ré-apprivoisement entre l’enfant et sa mère inconnue, à qui il a été finalement confié en septembre dernier. Mais la situation est difficile. Fabrice a fugué une semaine et a été retrouvé par la police et rendu à sa mère. Il a aussi retrouvé 4 demi et quart de frères et sœurs ! Mais il n’est pas très gentil avec sa maman.
Lors de leur dernière visite au centre, la psychologue, Christine a décidé de garder Fabrice une semaine sur deux afin qu’il puisse recevoir les soins d’un psychiatre. C‘est un enfant qui a été très traumatisé et qui subit en plus un traumatisme trans-générationnel. Il est un des cas lourds du centre car même là, s’il s’y sent bien, il est violent avec les autres enfants. La psy est allé le chercher dans la cour et nous avons revu un enfant terriblement renfermé, sans aucune manifestation vis-à-vis de Chan qui l’a tant soutenu l’an dernier, n’ayant rien à répondre aux quelques questions posées….c’est le cœur serré que nous quittons Cecydar en espérant que la décision du centre soit la bonne mais nous, nous ne pouvons rien de plus.
Et nous voilà sur la magnifique route qui nous mène à Gisenyi, le ciel est dégagé et nous permet de voir les 5 volcans, réputé domaine des gorilles !
Et à 15h nous sommes accueillis à l’école Sarahmoon de Gisenyi par les trois enseignants qui ont consacré leur semaine à construire quelques modules en bois de palettes pour les classes de vacances qui commenceront lundi !
Lundi, c’est le grand jour de l’ouverture des classes de vacances, ils sont plus de 80 bambins : enfants au grand sourire, enfants au visage renfermé, enfants au regard triste, enfants en haillons, enfants aux pieds nus, grandes sœurs de 8/10 ans portant petit frère ou petite sœur sur le dos... tous vont passer ici quelques heures « d’enfants ».
Jeux et visites sont programmés !
Pour ces activités c’est un long serpent d’enfants qui circulent au bord du Kivu encadrés par nos trois enseignants et six « stagiaires » c’est-à-dire les ainés du groupe qui prennent à cœur de remettre dans le rang les petits qui s’en écartent ; c’est une belle responsabilité pour eux !
Mardi est un grand jour pour ERIC, notre jeune artiste-peintre car il a rendez-vous avec un ami, très ouvert aux actions de notre association, qui accepte de le faire travailler pour son stage. Eric lui présente le classeur de ses œuvres. Notre ami se montre enthousiaste, lui propose de peindre une fresque murale et d’exposer quelques tableaux dans son hôtel à clientèle internationale.
C’est super pour le jeune Eric de 16 ans !
Lors des classes de vacances, nous repérons les enfants peu ou mal vêtus ou chaussés. Nous les appelons on à un au bureau d’Aristide et nous les vêtons et chaussons dignement.
Merci à notre donatrice belgo-canadienne pour tous ces vêtements venus de si loin !
Puis, mercredi, nouvelle cata, « il pleut dans ma maison ! »
Le gros orage de l’après-midi a provoqué des dégâts d’eau dans et hors bâtiment ; de plus, la bâche du plafond d’une classe s’est envolée. On éponge, puis le reste va sécher, mais il faudra penser à « raccommoder » les trous du toit et des gouttières et retendre une bâche. Nous pensons évidemment à toutes les familles pauvres qui ont subi le même sort dans leur petit logement, qui sont mouillés et qui ont froid !
Les après-midis sont consacrés au rangement. Personnellement, je continue avec les enseignantes à épousseter et ranger le matériel ; je leur ré-explique la façon de trier par grand thème, puis à l’intérieur de ces thèmes par catégories.
-
Commentaires